13 films troublants.

Une petite liste (et non un classement) de films troublant. Que ce soit dans la violence, l’érotisme, les propos ou même la réalisation. Malheureusement, je n’ai pas vu tout les films qui sont sortis depuis que le cinéma est né donc il y aura beaucoup d’absents. ATTENTION, BEAUCOUP DE SPOILER DANS CE POST. ET BEAUCOUP D’IMAGES GORES AUSSI

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LA PASSION DU CHRIST
Amerique – 2004
Mel Gibson
Certifications
—-France -12
—-Angleterre -18
—-USA R-rated

Le film raconte les 12 dernières heures de la vie de Jésus de Nazareth.

Même pas besoin de voir le film pour situer la première polémique. Bien avant sa sortie, le film de Mel Gibson enflamme le monde. Il faut dire qu’il a pris un sujet très délicat. Les juifs, les catholiques … tous sont sur son dos.

Quant au film il y décrit une violence très crue dans un traitement très réelle.

Tout cela est raconté dans une langue morte…

On pourrait presque croire que le film n’est célèbre que par ce buzz. Et pourtant on ne peut le nier: Mel Gibson livre un film vraiment excellent.

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CANNIBAL HOLOCAUST
Italie – 1980
Ruggero Deodato
Certifications
—-Italie -18
—-France -16
—-UK -18
—-USA X-Rated

Une équipe d’expédition se perd dans la forêt amazonienne. Le film de leur expédition a été retrouvé et contient les images montrant la raison de leur disparition.

Rien à dire, je classe ce film parmi les films les plus gore que j’ai jamais vu. Le film est tournée façon snuff movie.

Si les scènes de meurtres sur les Hommes sont des mises en scène (il fût un temps où le réalisateur a été obligé de refaire les trucages devant des témoins pour prouver que les meurtres étaient des mises en scène), celles sur les animaux sont bien réelles. On y voit une tortue se faire décarapacée pour être manger.

Comme si le gore ne suffisait pas, le réalisateur y montre aussi des scènes de viols très crues. Une femme qui se fait violer avec un bout de bois dans la boue. Une femme qui se fait empaler sur un pic qui traverse son corps depuis son vagin jusqu’à sa bouche … la perversité du réalisateur n’a pas de limite.

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IMPRINT (TV)
Amérique – 2006
Takashi Miike
certifications
—-USA interdit de diffusion à la télé.

Un américain revient au japon pour retrouver la prostituée qu’il avait aimé avant. Il est alors témoin des horreurs que cette fille de la nuit à subit depuis son départ.

La série Masters of horror est déjà impressionnante. La télé, qu’on juge souvent comme trop light pour les films de genre passe une série d’horreur fait par des maîtres de l’horreur. Mais dans tout ce lot de violence, il y a eu un segment qui s’est placé plus haut que les autres. Tellement haut que sa diffusion à la télé a été annulée. Normal car Takashi Miike aime s’attarder sur la violence. Son personnage subit des horreurs physiques insoutenable à l’écrit comme à la vision.

Pour Miike le corps est comme une poupée barbie aux mains d’un petit garçon. Il tord, coupe, tranche ce corps mais fait gaffe à ce qu’il reste quand même le corps d’une poupée barbie. Amoché mais poupée quand même.

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AUDITION
Japon – 1999
Takashi Miike
Certifications
—-Japon -15
—-France -16
—-UK -18
—-USA R-Rated

Un producteur et un réalisateur décident d’organiser une audition. Le premier cherche la remplaçante de sa femme morte, le second le rôle titre de son prochain film.

Je pourrais lister tout les films de Miike que j’ai vu dans ce post. Son cinéma est au couleurs de la violence.

Ce film se divise en trois partie et trois genre. Une grande partie du film se traîne dans le mélodrame lent et lyrique.
Une autre partie voyage dans un style fantastique et étrange qui ne semble pas avoir de réel logique.
Et une dernière partie, la plus courte, va dans ce qu’il sait faire le plus: la violence et le sadisme.

Une dernière partie qui ne s’occupe que de ça. La torture d’un homme par une femme armée d’une seringue pour cheval. Elle passe d’abord par le stade torture sans sang où elle pratique l’acupuncture tout en « apaisant » son patient avec des « guilli guilli guilli ». A voir la souffrance du mec, on devine bien qu’elle n’est pas une pro à ce genre de médecine. Puis elle passe par l’amputation de la jambe. Mais étrangement c’est la partie sans sang qui est la plus insoutenable à regarder.

Takashi Miike est un esthète de la violence et ce film est un chef d’oeuvre.

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AFTERMATH (Direct-to-video)
Espagne – 1994
Nacho Cerdà
Un homme qui travaille dans une morgue se laisse aller à ses pulsions sexuelles sur une morte fraîchement arrivée.

AFTERMATH fait partie de la trilogie de la mort qui est directement sortie en dvd et regroupe trois court métrage de ce réalisateur espagnol.

La scène se passe dans une morgue (une vraie, pas un décor). Le lieu instaure déjà une ambiance morbide très troublante. Les cadavres, nus sur la table d’opération augmente encore plus ce trouble qu’on ressent devant le film. Mais le summum, et le vrai sujet du film, arrive quand l’homme commence à « faire des expériences » sur le corps de la femme morte. Après quelques attouchements, il monte sur la fille et la viole. Rien n’est caché, tout est montré.

Pourtant, malgré le côté hyper crade du film, Nacho Cerdà évite la réalisation snuff. Au contraire, son film est doté d’une photographie magnifique. Quasiment pas de plan à l’épaule. Tout est bien stable. Tout est fait pour « magnifier » cet acte d’une extrême barbarie.

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MULHOLLAND DRIVE
France/Amérique – 2001
David Lynch
certifications
—-France Tout public
—-UK -15
—-USA R-Rated

Résumé du film … wof je passe -_-

Impossible de résumer ce film en quelques lignes. D’ailleurs, je pense que c’est impossible de résumer un film de Lynch en quelque lignes.

Mulholland drive est comme un jeu d’énigme dont le niveau est tellement haut qu’on se demande finalement s’il y a une solution. Lynch construit son film comme un jeu de piste, en ne donnant pas d’indice. Juste des éléments bizarres éparpillés ici et là (une caméra qui s’attarde étrangement sur un téléphone. Un décor qui ne semble pas logique …). certains disent que la clée pour comprendre ce film se trouve dans le film même. D’autres ont abandonné depuis longtemps et impute l’incompréhension du film au réalisateur qui semble fumer un peu trop de pas cigarette.

Ce film est un mindfuck très compliqué et très vicieux. Quand on semble avoir un début de réponse, Lynch nous achève en inversant ses personnages. Sans artifices scénaristique ou visuel, les deux actrices échangent subitement leur rôle. Le point de changement se trouve autour d’une scène saphique troublante. Cette scène semble être un voile qui a été baissé pour que notre esprit soit occupé dans des détails futiles.

A la fois film fantastique, dramatique, thriller, … bref un film Lynchéen. Des vingtaines de visionnages … mais je n’ai toujours rien compris. c’est de là aussi que vient son charme finalement. David Lynch nous prouve que les spectateurs aiment finalement le « déjà vu » car ils ont leurs repères. Quand ces repères ne sont plus là, donc quand ils se retrouvent devant un film qui ne ressemble à aucun autre … ben il décroche et n’aime pas le film.

Moi, perso, je m’en fous si j’ai rien compris. je le regarde toujours. Il me semble avoir eu un jour une théorie plutôt logique … mais je l’ai oublié.

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MARTYRS
France – 2008
Pascal Laugier
certifications
—-France -16
—-UK -18
—-USA R-Rated

Une jeune femme frappe à la porte d’une famille qui prend son petit déjeuner. Elle canarde tout le monde. Elle soutient que cette famille l’a torturée dans le passée.

Martyrs vient dans une période clée du cinéma français et mondiale. la vague de violence déclenché par saw, la colline à des yeux et the descent a permis la réouverture de la porte du gore. En France, des cinéastes se lèvent aussi pour affirmer le gore français au niveau mondial.

Pascal Laugier montre une succession de torture qui augmente en intensité jusqu’à arriver à l’insoutenable dépècement. Son personnage subit les pires tortures physiques et psychologiques. Le tout baigne dans une photographie glaciale qui se refuse à verser dans le crados.

Violence gratuite. Trip psychologique…autant de qualifications pour ce film qui arrive pourtant à se placer à un niveau bien confortable.

Tout ce que je vais dire à propos de ce film sera retenue contre moi … mais j’ai vraiment aimé ce film. Le maîtrise du gore et l’interprétation des actrices y sont pour grand chose.

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LA JETEE
france – 1962
Chris Marker
« ceci est l’histoire d’un homme marqué par un souvenir d’enfance »

ici, pas de gore, pas de violence ni de sexe. ce qui m’a le plus troublé dans ce film … c’est que je ne sais plus où le placer.

Un film d’anticipation? en effet l’histoire se déroule dans un future apocalyptique (ce film a inspiré l’armée des 12 singes).
Un film romantique? cette image de la rencontre sur la jetée est d’un romantisme impressionnant.
Un film? Peut-on parler de film quand il n’y a que des photos?
Un roman photo alors? Pourtant le montage, le sons, le scénario et même la photographie ont été fait dans l’esprit du cinéma.
Un film expérimentale? Avec une histoire aussi … cinématographiquement cohérente? on n’en voit pas des masses.

Impossible à classer mais d’une beauté vraiment sidérante.

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THE GIRL NEXT DOOR
Amérique – 2007
Gregory M.Wilson
Certifications
—-USA R-Rated
—-UK -18

Une jeune et jolie fille est séquestrée par sa voisine dans sa cave. Une femme sadique qui lui fait subir les pires humiliations, avec ses fils et d’autres gamins du quartiers comme témoin et assistants.

Han! vous avez remarqués que je ne parlais pas de ce teen movie ricain hein? XD elle était sexy Elisha Cuthbert mais n’avait rien de très troublant.

Je parle ici de l’adaptation du livre de Jack Ketchum, lui même adapté d’un fait divers réel.

The Girl Next Door, malgré son aspect télé, propose une vision du sadisme très borderline. Les pires sévices physiques et sexuelles sont fait sur la jeune fille. Le sang ne coule pas à flot et plusieurs scènes sont édulcorés par leurs mise en hors champ. Mais ça n’enlève en rien le trouble qu’on ressent en le regardant. On aimerait presque qu’elle crève, cette pauvre fille, pour que tout cela cesse.

Les barrières de la morales sont maltraités. Le viol et les attouchement sexuels habillent le film. Le summum arrive quand, voulant épurer la jeune femme, ils décident de brûler son vagin avec un chalumeau. Encore une fois, c’est en hors champs mais on ne peut éviter le dégoût en regardant la scène. On sentirait presque l’odeur de la chair brûlée.

Sans cette violence extrême, le film n’aurait rien eu d’intéressant, il faut l’avouer. La photographie et la réalisation sont quand même assez plats.

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INNOCENCE
France – 2004
Lucile Hadzihalilovic
l’histoire se passe dans une école de jeunes filles perdu dans la forêt. Pour y entrer il n’y a aucune fiche à remplir. Les filles arrivent là dans un cercueil.

Aucune violence ici. Aucune scène de sexe non plus. alors pourquoi ce film y est dans ma liste? tout simplement parce que je n’ai pas supporter facilement la vision d’un film qui traite de la fabrique de salope et qui montre des petites filles encore loin des 18 ans.

ces filles suivent des cours qui font l’apologie de la beauté féminine. Au début, on ne s’en rend pas bien compte. mais plus tard dans le film on remarque quelques faits troublant. une petite fille qui parle ouvertement de la sexualité. Une autre qui se masturbe et qui admire son corps nue encore toute plate…

A partir de ce moment on comprend le drame qui se passe dans cette école. On y éduque des jeunes filles pour qu’elles soient des produits de plaisirs.  On ne leur apprends pas à faire l’amour. On les prépare à devenir des filles de joies bien comme il se doit. Bien sûr, rien de tout cela n’est dit directement dans le film. Mais ça se devine sans grande difficulté.

Sujet vraiment troublant.

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CUTTING MOMENTS (direct to vidéo)
Américain – 1997
Douglas Buck
Une femme se regarde dans le miroir et se trouve vieille. Elle tente le rouge à lèvres et la jolie robe mais son mari ne détourne pas ses yeux de la télé. Désespérée, elle se coupe les lèvres.

Cutting Moments fait partie du projet « Family Portraits: a trilogy of America » qui regroupe trois court métrage de Douglas Buck. Il décrit avec une précision impressionnante la chute silencieuse du rêve américain. Ses sujets se portent surtout sur le citoyen américain aisé, bien lotit dans sa villa et menant une vie de famille irréprochable de l’extérieur.

Cutting Moments décrit très précisément la séquence où la femme coupe ses lèvres avec un ciseau. Mais là n’est pas la partie la plus troublante. la bouche ensanglantée, à la limite de l’évanouissement, elle se présente devant son mari. Choqué, il voit tout d’un coup toute la souffrance psychologique de sa femme à travers ce sang.

Accablé par cette vision et par la sensation que sa vie n’a pas été non plus tout rose finalement, il l’emmène dans la chambre et lui fait l’amour en pleurant. Non, désolé. il ne lui fait pas l’amour. Il la baise. Le court métrage se termine sur des pleurs et sur l’agonie de la femme.

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SUICIDE CLUB
Japon – 2001
Sono Sion
Certifications
—-Japon -15
—-USA R-Rated
—-UK -18

Un détective enquête sur une vague de suicide collectif.

ce film … bon dieu … dès le début j’ai été scotché. Une station de métro. Une foule. Une trentaines d’étudiantes dispersées sur le quai. Un train s’apprête à entrer. Les filles se mettent en ligne au bord du quai, se tiennent la main, compte « à la une, à la deux à la trois » et sautent sous le métro qui passe à grande vitesse. Le tout sur une musique complètement hors de propos. La couleur est annoncé: ce sera un film étrange et sanglant.

Sono Sion continue la descente aux enfers dans un style qui emprunte les codes du film d’épouvante avec les apparitions fantomatiques et les présences invisibles.

J’ai dit « emprunte » car le film ne sera jamais totalement un film d’épouvante. Il préfère s’appuyer sur l’aspect psychologique de cette traque d’un ennemi invisible.

Le gore n’atteindra plus la force de cette scène d’ouverture mais suffit amplement à entretenir le trouble jusqu’à la révélation finale.

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KAIRO
Japon – 2001
Kiyoshi Kurosawa.
certifications
—-France Tout public
—-UK -15
—-USA R-Rated

Un détective enquête sur des meurtres qui semblent liés au réseau informatique. 

Kairo est l’original du remake pulse. Remake qui n’a pourtant rien à voir à part le thème. Non pas que ça soit devenue trop ricain … mais c’est vraiment le style de Kiyoshi Kurosawa qui est inimitable. Très loin de l’épouvante façon Hideo Nakata.

Kurosawa est un cinéaste qui use de toutes les ficelles à sa disposition pour créer et entretenir l’épouvante. La photographie de ses films est très académique. des plans géométriques fixes remplissent la quasi totalité de son oeuvre.

Il est très loin de l’image habituelle et efficace du ghost story asiatique. Pourtant ça fonctionne très bien.

c’est pour ça que je l’ai trouvé très troublant. Il joue non pas seulement avec notre vision mais aussi avec notre ouïe. Si le chemin le plus court aurait été d’accompagner chaque apparition fantomatique d’une musique stridente … lui il préfère le silence. Le silence totale je veux dire. Un silence lourd où il n’y a vraiment aucune bande son. c’est comme s’il a tout simplement enlevé la piste sonore lors du montage. On se retrouve dans un univers vide. Qui aurait pu parier que cela marcherait?

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Voilà pour la petite liste. il y a encore tant de films qui n’y sont pas (irreversibles, hostel, baise-moi, salo, …). mais ce sont ceux qui m’ont le plus marqués et troublés et qui me sont venus en tête au moment où j’ai rédigé le post.

Je n’ai pas mis saw parce que vu le chemin sur lequel ils ont lancé la franchise avec ces suites interminables, la violence de saw deviendrait presque évidente et sans surprise. Et puis niveau gore ce n’est pas ce qu’il y a de pire.

je n’ai pas non plus parlé des catégories 3 si célèbres en Hong Kong car ça mérite un post bien à part.

10 réflexions au sujet de « 13 films troublants. »

  1. Le 7ème Opus vient de terminer la saga Saw: Saw 3d. Très honnêtement pour une saga, Saw dépasse largement les autres en ce qui concerne les énigmes, les tortures machiavéliques, le charisme des personnages principaux, etc. Ils ne manquent pas d’inspirations à mon avis. Par contre pour Hostel, le 3ème Opus me déçoit beaucoup. L’ambiance gore n’était pas du tout au rendez-vous et n’est pas aussi prenante que dans les deux premiers. Vu qu’Eli Roth n’était plus dans le coup, cela s’est vite fait sentir dans le « produit »!

  2. Je suis tombé sur ta page en recherchant le titre de « Martyrs » pour le conseiller. Pour moi, c’est le film le plus malsain que j’ai jamais vu… (Grace, dans son genre, laisse un gout amer dans la bouche)
    Je vais essayer d’en voir quelques autres de cette liste, pour comparer.
    Merci pour l’article 😉

    • de rien. c’est toi que je remercie pour ta volonté de recommander ce film. C’est vraie que pas grand monde ose défendre ce film :/ c’est malheureux.

    • j’en ai entendu parler, c’est vrai. Mais je n’ai pas encore eu la chance (ou le courage? lol) de le voir. C’est pour ça qu’il n’y est pas dans ma liste. Mais promis, dans la prochaine liste il y sera. Peut être une liste des films unerground? Ou du cinéma de la censure? je ne sais pas encore.

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